En Septembre 2012, nous sommes allés passer la journée à Saint Omer & ses alentours.
Nous avons commencé par une ballade dans la ville.
Avec ses rues paisibles bordées d’hôtels particuliers à pilastres, sa cathédrale qui conserve l’un des plus riches mobiliers de France, Saint-Omer a gardé son allure aristocratique. Un petit air populaire lui vient tout de même de son faubourg nord aux maisons basses à la flamande, mais à briques jaunes. Aux alentours, le marais audomarois est toujours sillonné par les barques à fond plat.
L'hôtel de ville
La cathédrale Notre-Dame se hisse au rang des monuments phares de la France du nord. Considérée comme la plus belle église médiévale de la région, l’édifice porte en lui les caractéristiques d’un gothique fortement marqué par la tradition régionale. L’église doit son origine à une modeste chapelle fondée au VIIè siècle par Omer à l’emplacement du cimetière des moines de l’abbaye Saint-Bertin. Bientôt érigée en collégiale, elle fut agrandie à deux reprises avant de trouver, à partir du XIIIè siècle et jusqu’au XVIè siècle, ses dispositions définitives.
Entre la cathédrale et les ruines de l’abbaye se dresse la gigantesque façade de l’ancienne chapelle du collège des Jésuites wallons. Aussi vaste qu’une église, cet édifice porte l’empreinte décorative d’un style italianisant associé à des modes de construction de tradition médiévale. Désaffectée et débarrassée de tout objet mobilier, la chapelle s’offre aujourd’hui comme une sculpture monumentale où le véritable objet du spectacle réside dans la découverte d’un espace architectural.
Entre les riches demeures de la rue Saint-Bertin, l'église Saint-Denis se signale par sa tour, la plus ancienne conservée à Saint-Omer. Mise en valeur par l'enclos qui la ceint encore de nos jours, l'église Saint-Denis est l'une des plus anciennes paroisses de la ville (XIè s).
Aux portes du marais et bordées par l’Aa, les ruines romantiques de l’abbaye Saint-Bertin évoquent avec nostalgie l’ancienne splendeur de cet ensemble qui fut à l’origine de la naissance de la cité. Fondé par Bertin, Momelin et Ebertram, moines missionnés par Omer afin d’évangéliser cette contrée, le monastère fut le centre d’une vaste propriété foncière et constitua avec Saint-Amand et Saint-Vaast d’Arras l’une des abbayes les plus puissantes du nord du royaume.
La richesse et la beauté de ses bâtiments en faisaient l’un des monuments les plus prestigieux de la région. Des fouilles archéologiques et quelques dessins exécutés au XIXè siècle permettent de retracer les dispositions architecturales des églises qui s’y sont succédées. De l’église romane édifiée à partir du milieu du XIè siècle subsistent de beaux chapiteaux et les fragments d’une mosaïque conservés au musée de l’hôtel Sandelin.
Depuis toujours la ville entretient un rapport intime avec l'eau. La cité s'est développée au pied d'un marais, façonné et mis en valeur par ses habitants. A partir du XIIème siècle, ils percent un canal qui le traverse pour rejoindre la mer. Saint-Omer devient alors un port dont témoignent encore les nombreux quais comme ceux du Haut-Pont ou du Commerce.
Face à l'ancien hôpital général se dresse l'église Saint-Sépulcre qui doit son nom à la participation de trois seigneurs audomarois aux croisades. Avec ses trois vaisseaux d'égale hauteur, l'église Saint-Sépulcre peut être qualifiée d'église-halle comme le sont les églises de la Flandre voisine.
Nous avons fini cette ballade en mangeant sur la grand place des américains. Pour ma part américain poulet & mon homme américain fricadelle.
Saint Omer m'aura vraiment surpris par son charme & par les ruines de son abbaye !!!